Hier, mardi 8 mai 2007, fut la commémoration du 25ème anniversaire de la mort de Gilles Villeneuve. Gardons en mémoire ce conducteur légendaire qui est considéré comme l'un des meilleurs pilotes du dernier quart de siècle.

Le canadien est décédé à l'âge de 32 ans alors qu'il participait à des essais sur la piste belge de Zolder. Malgré son statut de légende, la carrière de Villeneuve n'a duré que 4 ans. Il a commencé à piloter, avec un style révolutionnaire et mémorable, dans la province de Québec. Il fit ensuite ses armes en Formule Atlantic, où il impressionna beaucoup de monde. On lui donna alors sa chance en F1 chez McLaren lors du grand prix de Grande-Bretagne à Silverstone en 1977. Malgré son indéniable rapidité, Villeneuve n'a pas été conservé par McLaren, laissant Enzo Ferrari réaliser le rêve du canadien, qui l'engagea chez Ferrari en 1978 et plus tard pour le reste de sa carrière. Il remporta sa première de ses huit victoires à domicile, en 1979. Le reste de son palmarès est remarquable, quand on connait la durée de sa carrière : 14 podiums, 2 poles position et 8 meilleurs tours pour seulement 67 départs ! Pourtant, les statistiques ne sont pas la preuve du talent de Gilles Villeneuve. C'est surprenant, mais le québécois n'a jamais gagné un championnat du monde. Malgré cela, son incroyable amour pour la course automobile n'a jamais baissé. C'était sa passion et même plus, toute sa vie. Il ne cherchait pas la gloire, son seul objectif étant de faire rouler sa voiture le plus vite possible. Il ne pensait qu'à gagner, sans jamais économiser ses forces. Malgré son pilotage très agressif sur les pistes, il avait beaucoup d'amis et était un vrai modèle ainsi qu'une source d'inspiration pour tout ses équipiers : James Hunt, Carlos Reutemann, Jody Sheckter et Didier Pironi.

Gilles Villeneuve a toujours flirté avec le danger, un peu oublié de nos jours en Formule 1. Il a été impliqué dans de nombreux accidents et a joué sa vie sur les pistes. Son duel roue dans roue face à René Arnoux dans le dernier tour du Grand Prix de France 1979 à Dijon est resté dans toutes les mémoires. A bord d'une voiture beaucoup moins rapide, le canadien réussi a conserver la Renault derrière lui malgré les nombreuses tentatives de dépassement. La même année, lors d'une session sur piste mouillée à Watkins Glen, le Canadien réalisa le meilleur temps, 11 secondes devant tous les autres pilotes ( ! ), et plus particulièrement devant son équiper Jody Sheckter, champion du monde cette année là, et qui ne put rivaliser avec Villeneuve pour cette course, en état de grâce. En 1981, lors du grand prix d'Espagne à Jarama, Villeneuve et sa Ferrari 126 C1 remportaient la course devant un groupe de pilotes, qu'il n'a jamais laissé passer. Seulement une seconde séparaient les six premiers, après 1 heure et 46 minutes de course. Villeneuve a montré ce jour-là ce qu'était une défense acharnée.

Aujourd'hui, sa contribution au sport automobile est reconnu partout sur le globe. A Imola, un drapeau canadien est peint sur un panneau publicitaire et un virage porte son nom "Curva Gilles Villeneuve", ce qui montre sa popularité auprès des tifosi. La piste de Montréal, au Canada, a été baptisée "piste Gilles Villeneuve", et le virage dans lequel il se tua, à Zolder, a été transformé en chicane et porte désormais son nom. Ce nom, Gilles Villeneuve, restera à jamais gravé dans l'histoire de la Formule 1. Il n'a jamais gagné de championnat mais son style de pilotage extraordinaire sera pour toujours dans le coeur des ses supporters et des fans de F1.