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Vers un retour de Bahreïn dans le calendrier ? (20)

Dimanche 5 Juin 2011, 17:56 , par jg56 Publié dans #Infos 2011

 Mosley: FIA not given correct view of BahrainL'ex-président de la FIA Max Mosley estime que disputer le Grand Prix de Bahreïn cette saison coûtera cher à la Formule 1. Le britannique est l’un des rares à critiquer publiquement la décision du Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA, qui a réintégré l’épreuve bahreïnie au calendrier le 30 octobre prochain.

Au sein même de la Formule 1, les équipes n’ont pas officiellement pris position mais il semble que la majorité soit opposée au retour du Grand Prix. Et parmi les pilotes, seul Mark Webber a clairement exprimé sa désapprobation, estimant qu’il ne voyait pas la course avoir lieu. De nouvelles déclarations d'autres pilotes ne devraient d'ailleurs pas tarder à se faire entendre.

Même s’il accepte que la Formule 1 puisse aller dans des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme, Mosley pense aussi que la discipline a clairement franchi une limite dangereuse en décidant de retourner à Bahreïn. Pour lui, il est également impossible que la F1 retourne là-bas et il pense que la FIA s'avance trop dans le domaine politique. "Selon moi, il y a plusieurs raisons. Premièrement, si vous appliquez les plus hauts standards en matière de droits de l’homme, vous devriez exclure un nombre très important de pays des sports internationaux. Deuxièmement, si vous appliquez parfaitement les plus hauts standards, vous tomberiez dans un débat sans fin pour savoir où tracer la ligne rouge." a-t-il estimé. "Et troisièmement, ce n’est pas la fonction d’une autorité sportive de chercher à dicter aux gouvernements ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire. La politique devrait être laissée aux politiciens. Une autorité sportive est choisie pour arbitrer un sport. Quiconque qui veut être un politicien devrait se porter candidat aux élections en politique, mais pas dans le sport."

"Toutefois, je pense que la ligne rouge doit sûrement être tracée quand un événement sportif n’est plus simplement un divertissement dans un pays moins que parfait, mais qu’il est utilisé par un régime oppressant pour camoufler ses actions. Si un sport accepte de revêtir ce rôle, il devient un outil du gouvernement. Si la Formule 1 accepte d’être utilisée de cette manière à Bahreïn, elle partagera la culpabilité du régime autant que si elle sortait et aidait à brutaliser des manifestants désarmés. Après toutes ces exactions horribles, le gouvernement de Bahreïn veut laver son image, d’où l’utilité d'un tel événement. En organisant le Grand Prix, ils espèrent montrer au monde que les troubles n’étaient que dérisoires, qu’il ne s’agissait que d’une difficulté temporaire et que tout est maintenant de retour à la normale." a jugé Mosley. "En acceptant d’aller courir là-bas, la Formule 1 devient le complice de ce qu’il s’y passe ; elle devient l’un des instruments de répression du gouvernement bahreïni. La décision d’organiser la course est une erreur qui ne sera pas oubliée et qui, si elle n’est pas annulée, finira par coûter cher à la Formule 1." a prédit l'ancien président de la FIA.

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