Barrichello dans le flou pour 2012 (11)

Rubens Barrichello n’a pas encore de volant pour la saison prochaine mais il pense qu’il sera encore sur les grilles de départ. Le pilote brésilien est toujours très bavard à propos de son futur, certainement parce qu'il se sent menacé au sein de l'équipe Williams, et il n’imagine pas un autre scénario que celui de sa présence à Melbourne, le 18 mars prochain, pour le grand départ de la saison 2012 de Formule 1.

Toutefois, après la course de dimanche dernier à São Paulo, certains ont pourtant relevé des signes d'aux revoirs quand il a pris le temps de saluer son public à l’arrivée de l’épreuve, dans l’éventualité où cette course aurait été sa dernière.

Cependant, Barrichello se veut toujours très optimiste : "Mon fils a dessiné mon casque de l’année prochaine et si je signe un contrat, j’utiliserai ce design pour la première course de la saison. La seule chose que je savais lorsque j’ai disputé le dernier tour au Brésil, c’est que je devais peut-être dire au revoir aux spectateurs..." a déclaré Barrichello, avant de rajouter, en se contredisant, d'une certaine manière : "Mais je me suis contenté de les saluer car je sais que je serai de retour."

"À l’arrivée, je n’ai que pu faire rugir mon moteur comme un malade car je savais que je pouvais avoir une pénalité si je faisais des donuts... - C'est ce qu'a pourtant fait Felipe Massa. - Si c’était ma dernière course, j’aurais dû faire des donuts partout, mais je dois penser à l’année prochaine, car 2011 n'est pas forcément la dernière, je le sais." a-t-il ajouté. "Je pense que je mérite d’avoir un volant l’an prochain. Cette année, ce fut difficile de diriger l’équipe, avec le départ de Sam Michael et l’arrivée de Mark Gillan, mais ils savent que si quelqu’un doit guider l’équipe, je peux le faire."

"En F1, les gens vont et viennent parce qu’il n’y a pas les situations que vous avez en F3, F3000, GP2 ou autre part. La pression est plus importante en F1 et parfois, les équipes ont besoin de prendre des décisions qui peuvent vous décevoir. Les gens viennent et repartent et il y a beaucoup de pilotes qui sont partis parce qu’ils n’étaient pas heureux en Formule 1. Combien de pilotes avons-nous vu dans cette situation ? Quand Montoya est parti, certains ont dit qu’il n’aimait pas la F1 - mais moi je l’aime. Je n’ai pas besoin d’un gros contrat. J’ai juste besoin que l’on me dise que je conduirai une voiture compétitive l’an prochain. Je veux juste une voiture compétitive." a clamé Barrichello, presque tel un appel à l'aide... Mais maintenant qu'on a appris que son principal adversaire potentiel pour le deuxième volant chez Williams vient de signer chez Lotus Renault, cet appel pourrait être entendu par l'écurie de Grove.